Infaillible, moi ? Jamais ?

Vulnérabilité
Faire part de sa vulnérabilité en environnement professionnel peut, à première vue, paraître contre-productif. Nombre d’entre nous sommes convaincus de la suprématie de la force sur la faiblesse, de l’infaillible sur l’imprévisible ou encore de la certitude sur le doute. Cette croyance se rencontre au sein des équipes professionnelles et s’avère encore plus marquée lorsque l’on observe des relations entre partenaires commerciaux (entre un client et son fournisseur par exemple).
Et pourtant…
…Pourtant on travaille d’autant mieux ensemble que l’on se connaît 
…Pourtant on est d’autant plus apte à trouver des solutions que l’on ne cache pas les obstacles et les difficultés y compris celles qui proviennent des limites individuelles
…Pourtant les bonnes décisions sont souvent prises lorsque l’on dispose d’un maximum d’informations sur une situation (et pas seulement de la face immergée de l’iceberg).
L’ouverture pratiquée au sein d’une équipe et sa capacité à ne pas juger ses membres par rapport à leurs points faibles est une vraie force pour bien fonctionner ensemble et être ne mesure de saisir les opportunités de faire marcher la synergie et la complémentarité. Savoir accueillir les vulnérabilités c’est :

  • Prendre conscience des limites de chacun et d’agir en conséquence (demander de d’aide, accepter les suggestions, se former pour monter en compétence, …)
  • Enrichir la connaissance qu’a chacun de lui-même et des autres à partir du moment où tous sont conscients que nul n’est parfait
  • Etre en mesure d’optimiser la distribution des rôles pour maximiser l’efficacité collective et le plaisir que chacun prend dans son travail.

Développer cette capacité de l’équipe et de chacun de ses membres à se montrer plus humbles, plus authentiques et plus ouverts est un travail passionnant qui passe, en particulier, par la connaissance mutuelle. C’est le gage de relations équilibrées et respectueuses dans laquelle chacun est capable d’exprimer ses émotions et ses difficultés de façon maîtrisée et saine.
Autres conséquences bénéfiques :  la multiplication des échanges, le fait d’apprendre à reconnaître ses erreurs, l’envie accrue de travailler ensemble, la plus grande capacité à accueillir les difficultés et œuvrer à la réussite commune …
Travailler ensemble
Inversement, s’il n’y a pas suffisamment d’échange pour qu’un minimum de confiance s’instaure, l’équipe se trouve dans une sorte de léthargie collective : personne ne dit rien sur personne, c’est le consensus mou, il n’y a pas de conflit parce que personne ne parle à personne. Or le conflit constructif : la confrontation des idées, le fait d’être capable d’exprimer son point de vue aux autres, est une compétence fondamentale d’une équipe qui réussit. Si j’ai trop peur pour exposer ma vulnérabilité au groupe, je me mure dans un mutisme qui finit par scléroser l’activité collective.
Je vous propose 3 exercices que j’utilise avec les équipes que j’accompagne pour adopter une attitude plus ouverte entre collègues. Ces exercices sont utiles en particulier pour tenter de trouver collectivement des solutions mais aussi, plus simplement, pour se sentir compris et soutenus.

1 Le blason pour se présenter de façon structurée et ludique

Cet exercice est particulièrement efficace pour des équipes dont les membres ne se connaissent pas très bien (fusion, nouveaux venus, nouvelle équipe,…).
Chacun prend 5 à 10 minutes pour préparer son blason personnel avant de le présenter au groupe en 3 minutes. On peut faire figurer de nombreux éléments sur un blason : forces, faiblesses, parcours, réussites, rêves, peurs, valeurs, devise personnelle… On peux
A vous de choisir les rubriques qui conviennent le mieux à la personnalité et à la dynamique de votre équipe.
Cet exercice permet de faire connaissance à un niveau plus profond et personnel que ce que ne permettent les échanges quotidiens entre collègues tout en structurant les présentations de telle sorte qu’elles soient à la fois ludiques, rapides et faciles à suivre.

2 Conversation privée pour partager sa vulnérabilité avec un autre membre de l’équipe

Il s’agit, pour chaque participant, de préparer les points faibles, incompétences, peurs, doutes, craintes qu’il préférerait garder secrets. L’idée sera d’en parler avec un autre membre de l’équipe lors d’une conversation privée (par exemple sous forme de speed meeting). Celui qui reçoit alors la « confidence » pourra poser des questions et demander des éclaircissements mais se gardera strictement de tout jugement.
Cet exercice est à la fois un cadeau de confiance fait à celui qui écoute mais également un moyen pour celui qui expose sa vulnérabilité d’exercer cette capacité à être entendu et compris sans évaluation ni jugement.
L’exercice renforce la confiance de chacun dans la capacité du groupe à entendre sans juger.

3 La chaise chaude pour que chacun puisse exprimer ce qu’il pense de chacun

Chaque membre de l’équipe écrit pour chacun des membres de l’équipe :

  • Quels sont ses 2-3 principaux atouts pour contribuer à la réussite de l’équipe ?
  • Quels sont ses principaux axes d’amélioration pour mieux contribuer à la réussite de l’équipe ? (cette phase est facultative)
  • Quelle suggestion pourrais-je lui faire (commençant par « et si… ») ?

Ensuite, chaque membre de l’équipe prend tour à tour place sur une chaise (dite chaise chaude) et les autres membres de l’équipe lui expriment l’un après l’autre ce qu’ils ont préparés. Il n’est pas fait de commentaire.
Cet exercice permet d’apprendre à pratiquer l’ouverture, à se dire les choses et à accepter d’entendre le point de vue des autres. Il est réservé aux équipes ayant déjà un assez bon niveau d’écoute et qui sont habitués à confronter leurs idées.
Quel que soit l’exercice que vous aurez pratiqué, Il est intéressant d’en débriefer le vécu. Ainsi les bénéfices exprimés permettent de mieux ancrer la pratique d’ouverture et d’authenticité sur la base de ce qui a été pratiqué lors de l’exercice.
Je vous invite à me contacter directement si vous souhaitez précisions ou éclaircissements.

Quelques unes des habitudes de ceux qui réussissent une grande partie de ce qu’ils entreprennent

Les américains aiment bien les formules chocs et commerciales. Le fameux livre de Stephen Covey : « Seven habits of the highly successful people » (hardiment traduit en français par « les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent ») est une lecture qui, malgré son titre quelque peu grandiloquent, a été décisive pour mon développement personnel et dans ma volonté de devenir coach.
Je suis ému aujourd’hui de me surprendre à en conseiller la lecture à ma fille de 20 ans qui se pose beaucoup de questions sur la mobilisation efficace de ses ressources internes et la fluidité de ses relations avec les autres.
Ce billet vous propose un rapide tour d’horizon des bonnes idées exposées dans ce livre essentiel pour qui souhaite développer ses capacités à faire aboutir ses projets et synergiser avec les autres. J’en profite pour mettre ces techniques et conseils en perspective avec mon activité de coach de l’harmonie au travail dont elle est nourrie.

Habitude 1 : Se montrer proactif

Il s’agit de la capacité de l’être humain à contrôler son environnement plutôt qu’à laisser celui-ci nous contrôler.
Selon Covey, les personnes réactives sont celles qui se résignent au fait qu’elles ne peuvent pas contrôler leur environnement. Elles se contentent de blâmer les circonstances, le manque de chance et les autres. La conséquence de cette résignation est que ces personnes ne font plus le moindre effort et stagnent bien souvent.
A l’opposé, les personnes proactives n’acceptent pas d’abandonner tout contrôle sur leur environnement. Selon elles, les événements de notre vie sont dus à des décisions et à des choix que nous prenons, nous avons donc le pouvoir de les influencer.
Covey explique également que la conscience humaine nous confère la liberté de choisir notre réponse aux stimuli provenant de notre environnement. Nous n’avons pas toujours le contrôle sur les événements intervenant dans notre vie mais nous avons toujours la possibilité de choisir notre réponse.
cercles-influenceD’autre part, il distingue le cercle d’influence et celui des préoccupations. Le cercle d’influence correspond à tous les événements sur lesquels nous pouvons agir tandis que celui des préoccupations correspond à ceux sur lesquels nous n’avons aucun contrôle. Il s’agit donc d’être proactif en se concentrant sur les moyens d’agir sur ce qui est dans notre cercle d’influence et en arrêtant de se focaliser sur ce que l’on ne peut contrôler. En agissant ainsi, on peut progressivement étendre notre cercle d’influence et diminuer ainsi nos préoccupations.
 

Habitude 2 : Commencer en ayant l’objectif en tête

C’est avoir une vision de ce que l’on souhaite atteindre et réaliser durant notre vie et en déduire les directions à donner à celle-ci.
Tant que l’on n’a pas défini quel est notre objectif dans la vie, il est difficile d’orienter celle-ci de manière à en retirer le maximum de satisfactions. Cela explique notamment pourquoi certaines personnes éprouvent un sentiment de vide, de frustration et d’insatisfaction malgré leur succès et leur carrière à priori exemplaire.
Pour cela, il est utile de comprendre quels sont nos centres d’équilibre et ce qui nous est important personnellement : relations, argent, carrière, famille, aventure, santé …
Covey nous conseille de nous doter d’une vision de ce que l’on souhaite que notre vie nous permette d’atteindre, de ce que l’on souhaite laisser derrière nous. Une fois que l’on sait ce qu’est notre rêve, on peut en déduire notre « mission personnelle ». Celle-ci constituera notre « étoile polaire » et la consulter nous permettra d’établir des objectifs nous permettant de nous en rapprocher. On pourra alors améliorer notre efficacité au quotidien en nous concentrant sur les activités qui aident à entretenir ce but.
J’ai décliné cette notion de mission dans mes activités autour de l’autonomie des équipes. J’aide aujourd’hui les équipes à définir une vision inspirante pour qu’elles soient en mesure de conférer un plus fort niveau d’autonomie à ses membres qui sont alors guidés dans leur choix et leurs actions par cette vision.

 Habitude 3 : Commencer par le début

J’adore cette habitude, elle provoque souvent des prises de conscience salutaires.
Comment être efficace chaque jour ? Il s’agit de mettre en place et d’exécuter les activités permettant d’atteindre les objectifs définis pour servir la mission personnelle. L’idée majeur est qu’il faut consacrer le maximum de temps au Cadran II du schéma qui suit.
 
matrice
Une erreur commise par beaucoup d’entre nous consiste à se focaliser sur ce qui est important et urgent au point de passer le plus clair de son temps à répondre au téléphone, traiter ses mails (plus d’une demi-journée pas semaine en moyenne pour un cadre français), résoudre des crises ou produire, sous la pression, des livrables d’une qualité insatisfaisante ce qui tend à générer de nouvelles urgences. C’est l’art de savoir déléguer en conférant de l’autonomie dans la conception et la réalisation de la tâche que l’on délègue.
Il s’avère donc nettement plus rentable sur le long terme de consacrer le plus de temps possible aux activités importantes et non-urgentes du Cadran II : les projets à long terme, la construction, l’anticipation, l’innovation, le développement. Encore faut-il s’en laisser le temps en délaissant volontairement problèmes et urgences qui non seulement peuvent être efficacement déléguées ou rationalisées mais qui, bien souvent, se règlent d’eux-mêmes si l’on a pris soin (et le temps) de se tourner vers les solutions à long terme. Travailler sur le Cadran II c’est, comme l’écrit Covey, entretenir la poule aux œufs d’or de la construction de demain au service de sa mission personnelle et des objectifs qui en découlent.

Interdépendance : la relation aux autres

Quelque peu matérialiste sur ce coup là, Covey introduit la notion de compte en banque émotionnel pour introduire les habitudes relatives à la relation aux autres. Chaque relation interpersonnelle peut être vue comme un compte en banque émotionnel. Pour pouvoir faire des retraits, il faut avoir fait une quantité significative de dépôts. Ainsi, il donne 6 manières de renforcer une relation :

  • Chercher à comprendre l’autre (avant de chercher à être compris)
  • Se montrer attentionné
  • Tenir ses promesses
  • Mettre au clair les attentes (les siennes et celles des autres) c’est ce que j’appelle « faire des demandes claires »
  • Se montrer intègre
  • S’excuser avec sincérité lorsque vous êtes amenés à faire un retrait sur le compte en banque émotionnel

Habitude 4 : Penser gagnant-gagnant

Il s’agit de faire en sorte que tout le monde sorte gagnant de la relation ou d’une négociation. Ceci est tout à fait en ligne avec les enseignements essentiels de l’un des ouvrages de références sur la négociation « Comment réussir une négociation » de Roger Fisher, William Ury, Bruce Patton. Je ne saurais que trop vous en recommander la lecture.

Habitude 5 : Chercher d’abord à comprendre, ensuite seulement à être compris

L’écoute empathique est la base d’une communication bidirectionnelle satisfaisante.
Chercher à diagnostiquer avant de préconiser une solution.
Eviter de répondre pas de manière autobiographique ( « Moi A ton âge.. », « Si j’étais à ta place… ») et essayez vraiment de comprendre la position particulière de l’autre personne.

Habitude 6 : Synergiser

1+1 = 3 (voire plus !)
Lorsque la synergie est à l’œuvre dans une organisation humaine, les résultats sont démultipliés par rapport à la somme des contributions de chacun.
Apprendre à accepter les idées différentes des nôtres est une des principales clefs pour s’enrichir, enrichir la relation et synergiser.
Les habitudes 4-6, combinées aux principes de la Communication Non Violente : exprimer ce que l’on ressent, commencer ses phrases par « je », respecter la carte de monde de l’autre (Marshall B. Rosenberg) sont à la base des formations que j’ai mises au point et que je dispense en entreprise sous l’appellation « communication synergique ».

Habitude 7 : Le renouvellement

L’image de la scie qu’on affute
Imaginez que vous arriviez dans une forêt et quelqu’un est en train de scier un arbre :

  • « Que faites-vous ? »
  • « Vous ne voyez pas ? Je suis en train de scier cet arbre »
  • « Vous avez l’air fatigué, vous faites ça depuis longtemps ? »
  • « Depuis plus de 5 heures et je suis crevé »
  • « Ah, et pourquoi ne faites-vous pas une pause pour affuter votre scie, ça irait beaucoup plus vite ! »
  • « Vous n’y pensez pas, je n’ai pas le temps de faire ça. Je suis bien trop occupé à scier ».

Affuter notre scie, c’est prendre soin de ce qui nous permet d’avancer, de progresser, d’affiner notre mission. N’arrêtons jamais d’apprendre, travaillons sur les 4 dimensions :

  • Le physique (alimentation, sport)
  • Le mental (lire, écrire, planifier)
  • Le spirituel (valeurs, engagements, méditation)
  • Le social/émotionnel (empathie, synergie)

De la prise en compte de votre environnement jusqu’au au sens que vous donnez à la vie, comment ne pas faire le parallèle avec les Niveaux Logiques de Dilts qui peuvent, à mon sens, constituer une autre grille de lecture des enseignements du livre de Stephen Covey.

Et vous, comment vous organisez-vous pour faire ce qui est important à long terme pour vous ?
Savez-vous adopter des stratégies gagnant-gagnant avec vos partenaires ?
Tirez-vous parti de la synergie qu’apporte un travail en équipe efficace ?

Ne jugez pas…

…Partagez des constats et trouvez des solutions
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Nous avons tous une fâcheuse tendance à juger et à critiquer sur la base de notre propre façon de percevoir le monde. Dans un précédent article : « l’assertivité, la carte et le territoire », j’explique à quel point il est contre-productif pour l’efficacité de la communication mais également pour la qualité de la relation, d’asséner des pseudo vérités. Ces dernières sont uniquement basées sur vos propres perceptions et ne s’appuient suffisamment ni sur des faits ni sur des constats partagés avec votre interlocuteur.

Enrichissez votre carte du monde

Plutôt que de juger ou de critiquer, prenez le temps de partager les faits : ce qui s’est passé, qui a fait quoi et quand. Laissez à votre interlocuteur le soin de préciser, compléter et amender votre façon de voir les choses pour que vous puissiez tous deux bénéficier d’un constat partagé des faits. Si vous ne parvenez pas à vous entendre sur les faits, utilisez l’assertivité : reformuler ce que votre interlocuteur constate, accueillir sont point de vue comme valable et exprimer votre propre point de vue en prenant le soin de préciser que, même s’il est différent de celui de votre interlocuteur, ce dernier n’en est pas mois recevable.

Mettez en commun vos perceptions de la réalité

Etablir un constat commun, même si au départ certains faits sont encore sujet à discussion, relève d’un échange constructif fait de questionnement et de reformulation : comprendre ce que votre interlocuteur veut dire en questionnant notamment les généralisations (utilisation de « toujours » ou « jamais » par exemple) et les imprécisions. Cette étape permet de nous entendre sur ce que chacun veut dire de façon la plus précise possible. Ainsi il est possible d’établir une carte du monde qui soit le reflet de chacune des représentations des 2 interlocuteurs et qui vient enrichir la carte qu’avait chacun d’entre eux avant de rentrer en relation avec l’autre.

Une fois les faits partagés, Il est alors possible d’exprimer ce que vous ressentez par rapport à ces faits partagés et ce en quoi la situation actuelle peut contribuer la réussite de votre entreprise commune. C’est l’expression des conséquences des faits dont il est question. Plutôt que de reprocher à votre interlocuteur d’avoir agi (ou d’avoir omis d’agir) de telle ou telle façon, vous lui expliquez le plus factuellement possible les conséquences qu’ont pu avoir ces faits.

Trouver des solutions

L’objectif de la suite de l’échange est de trouver ensemble des solutions pour amoindrir voire annihiler les conséquences néfastes de ce qui s’est passé. Pour ce faire, il est important de savoir construire en commun des solutions sur la bases de demandes claires qu’il faut formuler au présent, de façon précise et positive. Evitez d’utiliser le conditionnel. Quand on y pense : « je souhaiterais » ne veut strictement rien dire… Soit on souhaite, soit on ne souhaite pas. Le fait d’utiliser le conditionnel amoindrit l’expression de votre volonté. C’est comme si vous n’en aviez pas vraiment envie ou pire, comme si le fait que vous en ayez envie était à la discrétion de votre interlocuteur : « je te demande ça mais à toi de voir si tu penses que j’en a vraiment envie / besoin».

Si vous faites des demandes claires et précises, votre interlocuteur peut se positionner en toute connaissance de cause. Il a toutes les cartes en main pour dire oui ou non. Il est également en mesure d’amender la solution que vous proposez à travers votre demande et vous avez alors la possibilité de rentrer en synergie.

Partager les faits, faire des demandes claires pour résoudre les difficultés que vous rencontrez dans vos relations avec les autres, voici de vraies alternatives constructives au jugement et à la critique.

Et vous, lorsque vous n’avez pas les mêmes idées ou la même perception qu’une autre personne, parvenez-vous à respecter son point de vue ?

Etes-vous alors capable de construire une vision commune à partir de constats factuels partagés ?

Parvenez-vous à entretenir des relations durables de bonne qualité avec des personnes avec lesquelles vous n’êtes pas d’accord sur des points qui vous semblent essentiels ?

Etes-vous capable d’éviter le conditionnel lorsque vous exprimez ce que vous voulez ?

Je vous accompagne à réaliser vos projets en vous appuyant sur des techniques de communication synergique pour avancer en trouvant des solutions gagnant-gagnant avec vos partenaires.

Pour aller plus loin :

l’assertivité, la carte et le territoire

Harmonie et efficacité au sein d’une équipe

Cultiver l’humilité pour renforcer son estime de soi

Cultiver l'humilité et l'estime de soi
« La modestie est en option », c’est une prise de conscience que j’ai personnellement faite il y a seulement quelques mois. Je n’ai pourtant jamais été particulièrement modeste mais cette petite phrase m’évite aujourd’hui de penser que je dois systématiquement atténuer mes succès, minimiser mes talents, ou encore remettre en cause mes capacités. La modestie qui consiste à afficher vis à vis des autres le profil bas de celui qui se rabaisse quasi systématiquement, est particulièrement néfaste pour l’estime de soi. L’utilisation de diminutifs pour parler de soi est révélatrice d’un travers que beaucoup d’entre nous partagent et qui, sans que l’on s’en rende vraiment compte, nous bride dans notre développement.

Cultiver l’humilité

Contrairement à la modestie, l’humilité s’appuie sur ce que je suis vraiment, ce que je sais que je peux faire. L’humilité est empreinte d’authenticité et de confiance. Pourquoi aurais-je besoin d’en rajouter et tomber dans la vantardise (l’autre face de la modestie) si je sais précisément ce que je vaux, où j’en suis et où je veux aller ? Les humbles ont, le plus souvent, une très bonne estime d’eux-mêmes. Être humble c’est accepter qu’on ne détient pas LA vérité. L’humilité est une attitude éminemment constructive puisqu’elle me place dans la position de quelqu’un qui est en mesure de se remettre en cause.

Cette capacité permet d’influencer et de se laisser influencer notamment en utilisant l’assertivité qui consiste à se mettre en position d’exprimer des points de vue différents tout en préservant la qualité de la relation interpersonnelle. Plus je fais preuve de cette capacité à « synergiser » avec les autres et à apprendre à leur contact, plus j’étends la sphère de ma propre connaissance et plus j’enrichis mon expérience de vie. Être humble c’est également connaître ses limites et savoir s’entourer de personnes disposant de talents complémentaires et être en mesure de leur faire des demandes claires en mode gagnant-gagnant.

Savourer les compliments

Faire preuve d’humilité n’est pas incompatible avec le fait de savoir accueillir et savourer les compliments. Contrairement au (faux) modeste qui répondrait au compliment en arguant que ce n’est rien, que c’est un travail d’équipe, qu’il a eu de la chance…, l’humble sait accueillir le compliment par un sourire, un merci, et aucun de ses mots ne vient ternir le bonheur qu’il a de recevoir des félicitations qui viennent renforcer et nourrir son estime de soi.

Dans le même ordre d’idée, l’humble intègre aisément les échecs qu’il considère plus volontiers comme des enseignements qui sont autant d’étapes vers le succès. Conscient qu’il n’est pas parfait, il n’a aucun mal à se remettre en question et à accepter qu’il peut faire des erreurs. Il a ainsi développé une tendance naturelle à analyser ce qui n’a pas fonctionné pour s’améliorer constamment.
L’humble est également capable d’exprimer, sans détour ni fioriture, ses points forts. Il les exprime de façon assurée et convaincante, sans emphase, si bien qu’on a aucune raison de les mettre en doute.  Assumer et partager sa valeur et ses atouts permet de provoquer et saisir des opportunités que la modestie mal placée conduit souvent à laisser filer. Sachant ce qu’il vaut, l’humble est rassurant et authentique quand il parle de lui. Il inspire confiance car son estime de soi transparait de toute sa personne.

Renforcer son estime de soi

La qualité de mon estime de soi me permet d’avancer et de réaliser mes projets. Sachant avec précision ce sur quoi je peux compter et ce que je dois acquérir ou développer, je suis capable de mener à bien les entreprises les plus ambitieuses. Cultiver l’humilité est un atout incomparable pour l’accomplissement de soi, notion qui peut se définir comme l’écart entre l’état dans lequel je me trouve et l’état dans lequel je souhaite me trouver.

Et vous, savez-vous apprécier les compliments avec simplicité ?
Comment évaluez-vous l’estime que vous vous portez et que pouvez-vous faire pour la renforcer ?
Etes-vous prêt à considérer que la modestie est en option ?
Je vous propose de vous accompagner dans le développement de votre estime de soi pour contribuer à vous donner les moyens de réaliser vos projets.

Sur le même thème :

Compétition, Réussite et Estime de soi

Se débarrasser de ces croyances qui entravent 

Harmonie et efficacité au sein d’une équipe

De quels moyens disposent les équipes professionnelles pour favoriser l’harmonie et l’efficacité dans une équipe, dans le respect de chacun de ses membres ?

Une équipe doit fondamentalement pouvoir reposer sur des bases solides en termes d’organisation :

  • Avoir une mission claire et motivante
    Qui soit comprise à l’intérieur et à l’extérieur de l’équipe
  • Disposer d’une vision sur la façon de remplir cette mission
    Sur un plan stratégique et des objectifs pour progresser concrètement vers cette cible
  • Définir les rôles et les activités de chacun p
    Pour contribuer à remplir la mission et atteindre les objectifs de façon tangible et mesurable
  • Disposer d’un système de pilotage
    Qui permette d’instruire les dossiers, de mesurer et partager les résultats et d’arbitrer les décisions à prendre.

Ces fondamentaux permettent de donner du sens au travail de l’équipe et d’assurer que chacun l’assimile et y contribue.
Pour améliorer l’efficacité et l’harmonie de l’équipe, il est également nécessaire que chacun de ses membres adopte une attitude appropriée lors de ses interactions avec les autres, qu’ils soient membres de l’équipe ou non.
Des compétences de savoir-être sont ainsi indispensables au fonctionnement harmonieux d’un groupe partageant une même mission.
Parmi ces compétences, il faut distinguer :

  • faire preuve d’une attitude ouverte et optimiste, savoir accueillir, écouter et respecter
  • démontrer de l’empathie et savoir se mettre à la place de l’autre
  • exprimer ce que l’on ressent et faire preuve d’assertivité

Faire preuve d’une attitude ouverte et optimiste

Il s’agit principalement, quelle que soit sa position hiérarchique, de considérer la relation comme celle de deux alter-egos. Cela implique, dès le premier contact, d’accueillir l’autre comme un égal.

Comme nous n’avons jamais l’occasion de refaire une bonne première impression, il faut apprendre à établir le contact : le regard, la posture et les mots que l’on prononce lorsque nous rencontrons quelqu’un pour la première fois. Ils sont déterminants pour la suite de la relation que l’on va entretenir avec la personne. Je recommande à ce sujet le très bon ouvrage de Nicholas Boothman : « Tout se joue en moins de 2 minutes » qui explique les meilleures pratiques pour établir le contact avec quelqu’un.

Dès la première rencontre et tout au long de la relation, le respect mutuel est par la suite important car il permet à chacun de se sentir reconnu dans son expression et dans son ressenti.
Une attitude ouverte et optimiste repose également sur l’écoute que l’on qualifie souvent d’active ou de non intrusive. Il s’agit d’être tendu vers la compréhension de ce que l’autre souhaite exprimer, sans jugement et en évitant au maximum toute interprétation déformante. Savoir écouter ne veut pas dire être passif ou se contenter de reformuler (ce qui est par ailleurs une façon très efficace de vérifier que l’on a bien compris).

Il faut également user du questionnement pour pénétrer dans les schémas de pensée de son interlocuteur qui parle avec son propre vocabulaire et fait référence à son propre contexte et à son propre environnement. Les questions que je pose permettent d’appréhender l’univers de l’autre et de replacer son expérience dans une carte du monde à laquelle je peux prétendre avoir accès parce que j’en détiens un certain nombre de clefs (vocabulaire commun, compréhension du contexte, analogies avec ma propre expérience…).

Certains prétendent qu’il faut laisser parler son interlocuteur pour arriver à le comprendre. Au contraire, je pense qu’il faut lui poser des questions sur le sens des mots qu’il emploie, sur le contexte et les conditions qui sous-tendent ses affirmations. Cela me permet de faire des analogies et des ponts entre nos deux cartes du monde et renforce la compréhension mutuelle.

Démontrer de l’empathie et savoir se mettre à la place de l’autre

Ceci est particulièrement important pour toutes les interactions nécessitant de convaincre ou de rechercher les motivations de son interlocuteur.
Si j’ai appris à me mettre « dans ses chaussures« , je sais ce que je dois faire pour lui confier un travail, le convaincre de participer à un groupe de travail ou l’inciter à faire les efforts que je lui demande. Je sais également accepter son point de vue lorsqu’il m’indique qu’il n’est pas en mesure de faire ce que je lui propose.
Cette aptitude est particulièrement importante pour :

  • entreprendre une négociation pour laquelle il est nécessaire de bien percevoir les enjeux de celui qui doit être considéré comme un partenaire dans la recherche d’une solution commune qui convienne aux deux parties
  • déléguer une tâche à quelqu’un. Il est alors primordial de comprendre que mon interlocuteur a besoin de s’approprier le contexte dans lequel la tâche confiée s’inscrit et comment son travail va contribuer à l’objectif général
  • motiver un membre de l’équipe. Il faut alors chercher à comprendre quelles sont les thématiques auxquelles la personne va être sensible. On peut s’appuyer pour ce faire sur des modèles comme le SONCAS qui schématisent, souvent assez sommairement, les motivations individuelles sur lesquelles on peut s’appuyer pour présenter les choses de façon à ce que cela « parle » à l’interlocuteur.

Exprimer ce que l’on ressent et faire preuve d’assertivité

C’est un facteur clef majeur de succès pour renforcer l’harmonie et l’efficacité au sein d’une équipe. Pour aller plus loin, vous pouvez lire l’article disponible sur ce blog : l’assertivité, la carte et le territoire.

Adoptez-vous une démarche participative pour construire et maintenir les règles de fonctionnement de votre équipe ?
Les membres de votre équipe sont-ils capables de confronter leurs points de vue (même s’ils sont différents) ?
Cultivez-vous, au sein de votre équipe, l’empathie, la libre expression de vos ressentis et le non jugement ?
Privilégiez-vous la recherche de solutions à la résolution des problèmes ?

Je propose d’accompagner les équipes professionnelles dans la recherche de l’autonomie. Cet accompagnement, décrit sur mon site vestateam.fr, se décline en deux axes :

  • le coaching d’équipe (associé éventuellement au coaching individuel)
  • la conception et l’animation de formations en management mettant particulièrement l’accent sur la qualité de la relation et l’autonomisation des individus.

Pour toute question relative à ces accompagnements, n’hésitez pas à me contacter en utilisant le formulaire de contact.

Sur le même thème :

L’assertivité, la carte et le territoire

Dynamique d’équipe et harmonie au travail

Savoir Compter sur les autres

Assurer la cohésion de votre équipe

L’assertivité, la carte et le territoire

assertivitéPartager un point de vue différent avec un interlocuteur peut être préjudiciable à la qualité de la relation ou au contraire nous permettre d’établir un échange fructueux qui enrichit et ouvre les horizons de chacun des protagonistes.

La carte et le territoire

Nous concevons fort bien que la représentation que nous nous faisons du monde est inévitablement différente de la réalité. Or nous pouvons avoir tendance à confondre la carte avec le territoire c’est à dire que notre représentation du monde a tendance à se confondre avec la réalité.
Dans ce cas, au lieu d’exprimer nos convictions, nos impressions ou nos sentiments, nous avons tendance à asséner des pseudo vérités soi disant intangibles pour exprimer nos perceptions.
Si deux interlocuteurs sont l’un et l’autre dans cette disposition et qu’ils ont une perception différente, cette situation conduit inévitablement à la confrontation. Deux réalités s’affrontent…

Différence de perception

Considérons le dessin suivant pour illustrer le propos.
27 assertivité2
Le monde se divise en deux catégories : ceux qui voient, sur ce dessin, une jeune femme et ceux qui y voient une vieille femme. Ceci illustre les différences de perceptions pour une seule et même réalité (l’image). Cette représentation (le territoire) peut donner lieu à une interprétation fort différente (la carte mentale que chacun se fait de la même image). Si chacun exprime ce qu’il voit comme étant la réalité applicable à tous, il se trouvera inévitablement quelqu’un pour ne pas partager la même perception. Si la personne exprime sa perception « personnellement, je vois dans ce dessin une femme jeune de trois quart dos portant un collier rouge », alors quelqu’un qui voit naturellement la veille femme pourra exprimer sa perception dans des termes similaires « moi je vois une veille femme avec un fort menton et un nez crochu ». Dans ces conditions le dialogue s’instaure et les protagonistes en arriveront très rapidement à la conclusion que les deux interprétations sont aussi valables l’une que l’autre parce qu’ils auront fait l’effort de comprendre le point de vue de leur interlocuteur. Ce faisant, ils auront, par ailleurs, enrichi leur propre carte du monde en étant à présent capable de voir, non seulement ce qu’ils percevaient initialement, mais également l’autre représentation possible de l’image.

Exprimer ses perceptions c’est respecter son interlocuteur

Cet exemple simple illustre les vertus de la communication non violente : exprimer ce que l’on ressent, ce que l’on pense, nos sentiments, plutôt que d’asséner des pseudos vérités qui ne sont que l’expression de notre carte mentale du monde.
«  je vois une jeune femme » est inaliénable, tangible, incontestable; c’est l’expression des perceptions de la personne qui s’exprime. « ce dessin représente une jeune femme » est éminemment sujet à interprétation, critiquable et subjectif. La première formule n’engage que la personne qui la prononce et ne peut mettre son interlocuteur en porte-à-faux, la seconde impose une représentation du monde que tous ne peuvent partager.

Faire preuve d’assertivité pour maintenir une relation durable

Il est possible de réagir de façon constructive face à une personne qui a tendance à vouloir imposer sa propre carte du monde comme une réalité :

  • reformuler, et demander à son interlocuteur de préciser son point de vue si nécessaire
  • accueillir le point de vue de son interlocuteur comme valable : « j’ai bien entendu ton point de vue et je comprends pourquoi tu penses ainsi »
  • exprimer son propre point de vue : « si tu me le permets, je souhaites t’exprimer mon propre point de vue qui se trouve être différent du tien ».

Notre interlocuteur, se sentant reconnu pour sa représentation du monde, n’a alors aucune difficulté pour débattre de la question puisqu’il n’est pas fait atteinte à sa propre carte mentale : je comprends et respecte sa perception. Le dialogue et l’entente peuvent alors s’engager.
La perception seule fait office de réalité pour chacun d’entre nous, ne pas la respecter c’est donc porter atteinte à l’identité même de la personne. Il est impossible d’aller à l’encontre d’une perception fusse-t-elle erronée : puis-je prétendre que mon interlocuteur ne ressent pas ce qu’il ressent ?
Faire preuve d’assertivité et savoir s’exprimer sans imposer sa carte du monde comme LA réalité sont des atouts incontournables pour rentrer en relation avec l’autre, enrichir son point de vue et être en mesure d’avoir une influence sur ce que les autres pensent ou perçoivent.
C’est une des clefs pour entretenir des relations interpersonnelles harmonieuses.

Et vous, êtes-vous en mesure d’exprimer vos sensations et perceptions plutôt que d’affirmer des pseudo-vérités ?
Pouvez-vous envisager d’entretenir des relations durables avec une personne avec laquelle vous n’êtes pas d’accord sur quelque chose d’important ?
Considérez-vous que des différences de points de vue et de perceptions sont sources de richesse et de créativité ?
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