En ces temps de retour (salutaire ?) à soi, je ressens fortement une élévation de notre niveau de conscience collective et de volonté de revenir à l’essentiel, notamment à travers ce que je peux lire ou voir sur ce réseau.
Dans son livre Sapiens, Yuval Noah Harari nous présente la façon dont Homo Sapiens a conquis la planète parce qu’il a été la seule espèce humaine à arriver à fédérer des groupes très importants d’individus. D’autres espèces humaines aujourd’hui disparues comme Neandertal – dont Sapiens a été le contemporain – ne possédaient manifestement pas cette capacité. Sapiens est (et c’est une de ses caractéristiques d’après Harari), capable de rassembler des communautés de plusieurs millions voire milliards d’individus sous la bannière d’un système de croyances qu’il soit politique, économique ou religieux. L’appartenance à une communauté conduit ses membres à parler de « nous » (ceux qui croient comme moi) et d’ « eux » (le reste du monde). Cela introduit un sentiment de séparation avec le Tout auquel le reste du règne animal semble pourtant en lien indéfectible.
De par ses activités, notre espèce semble aujourd’hui avoir oublié que nous sommes tous reliés, entre membres de l’espèce humaine, avec le Vivant, notre Terre et plus largement encore. Nous nous sentons séparés et privilégions invariablement le « nous » (mon confort, celui de ma famille, de ma communauté humaine) au détriment du « eux » (les autres communautés humaines, les animaux, la nature) comme si les liens qui nous unissaient n’existaient pas.
C’est sans doute une des raisons qui nous ont conduites à la situation actuelle où nous « consommons » davantage que ce que la Terre est en capacité de produire parce que chacun agit en compétition pour subvenir toujours plus à des besoins qui n’en sont pas toujours.
L’entreprise est un lieu incomparable pour développer et cultiver des relations et des liens de qualité entre collaborateurs mais aussi avec les clients et les partenaires en ayant en tête que nous sommes tous dans la même barque. Ce faisant, chacun fait l’expérience de la complexité du monde : il n’y a pas une mais des réalités et chacune est en lien avec les autres. Des relations de qualité où l’écoute, l’empathie et l’acceptation des différents points de vue permet d’aborder la complexité du monde et de prendre progressivement conscience du Tout.
Mon métier prend sens. Je permets à mes clients de percevoir la complexité et de sortir d’une interprétation duale du monde : moi vs les autres, nous vs eux, le bien vs le mal et les accompagner à mon niveau à prendre conscience de l’Unité.
Je pense à l’immensité du Cosmos, tellement grand que je suis incapable de me le représenter, je suis soulagé, je suis le Cosmos et cette petite planète qui est la maison de mon être incarné n’est finalement pas plus grosse qu’un cheveu sur ma tête à l’échelle de l’Univers. Des cheveux, il m’en tombe tous les jours. Des planètes, des espèces, il en disparaît aussi constamment.
Alors que l’Homo Sapiens était enclin à se fédérer autour de croyances ou d’une bannière pour former des groupes « nous » contre « les autres », les actions de l’Homo Conscientus sont issues d’un espace de conscience.
Je me sens fort et confiant, fragile et dans l’incertitude : l’avenir n’est jamais certain. Notre maison brûle et un niveau de conscience s’éveille. Puisse cette période de retour (salutaire ?) à soi permette au plus grand nombre d’observer, accueillir et agir en conscience.
Prenez soin de vous et de vos proches,
Restons connectés,
A bientôt